Récemment, un élan de solidarité a profondément touché les cœurs de nombreux enfants à Taramana. Des personnes incroyablement généreuses, dont Miss Cambodge en France 2023, ainsi que de nombreux autres donateurs, ont fait le déplacement pour offrir des cadeaux aux jeunes enfants du Centre. Ce fut un moment rempli d’amour et d’émotions, où chaque TaramaKid a pu se sentir valorisé et aimé.
Ces gestes, simples en apparence, ont un impact immense sur la vie des enfants. En recevant ces cadeaux, ils ont non seulement reçu des objets matériels, mais surtout, ils ont compris qu’il existe des personnes bienveillantes prêtes à leur tendre la main. Cela leur montre qu’ils ne sont pas seuls et qu’ils peuvent toujours compter sur la solidarité, même lorsqu’ils traversent des moments difficiles.
La présence de Miss Cambodge en France 2023, Marielle CHUN, a été particulièrement inspirante. Elle a montré aux enfants qu’on peut réussir tout en restant humble et attentionné envers autrui. Son exemple les encourage à faire de même, à aider les autres quand ils le peuvent, à être généreux et à ne pas oublier les populations dans le besoin.
Cet événement à Taramana est bien plus qu’une simple distribution de biens. C’est un exemple concret de ce que peut accomplir la solidarité humaine. Les enfants, en voyant tant de gentillesse autour d’eux, apprendront à leur tour à devenir des personnes généreuses, prêtes à apporter du soutien aux autres.
En fin de compte, cette action de solidarité rappelle à tous que le monde est plein de personnes prêtes à faire le bien, et qu’il suffit parfois d’un geste pour illuminer la vie d’un être. Grâce à ces dons et à cette présence chaleureuse, lesTaramakids ont pu ressentir toute la force de l’amour et de l’entraide.
Du 6 au 19 Août, le Centre Taramana a eu l’honneur d’accueillir l’équipe de Karol & Setha, un programme psychosocial d’ “Enfants du Mekong”, une ONG française dont l’aventure khmère perdure depuis 1991. Partenaire de Taramana depuis 2019, leurs interventions ont consisté à organiser des séances d’activités encourageant l’inclusion et l’échange dans le but d’instiller une évolution cognitive, et ainsi proposer aux enfants bénéficiaires une approche progressiste des pensées existantes.
Le programme Karol & Setha est établi depuis 2004 au Royaume du Cambodge. Leurs équipes structurentleurs formations sur la gestion des relations interpersonnelles, encore tabou auprès des jeunes âgés de 12 à 25 ans, mais plus spécifiquement auprès de la population khmère en général. Un travail de sensibilisationa également été élaboré au plus proche des parents, dont la plupart ont été séparés des leurs durant le régime des khmers rouges, éprouvent de ce fait certaines carences fondamentales quant à la notion de parentalité et au développement du bien être de l’enfant.
Fonctionnant avec “Enfants du Mekong” depuis 10 ans désormais, l’objectif de Karol & Setha est donc de favoriser un environnement chaleureux et stable aux populations les plus vulnérables, en renforçant la cohésion sociale par des modules éducatifs adaptés selon les différentes situations familiales potentielles.
Ainsi, les formateurs ont pu exprimer leur créativité pédagogique au sein du Centre. Ils se sont servis du biais du jeu de rôle pour analyser les comportements comme l’exclusion individuelle de groupes, ou les prises de paroles timides et maladroites, afin de relever de potentiels malaises pouvant être expliqués par la situation familiale. Ce programme se voulait crucial dans le but de garantir l’insertion des enfants dans des structures professionnelles et sociales à l’avenir, enjeux qui faisaient encore défaut à leur compréhension, mais dont Karol & Setha a su adopter une appréhension des plus pertinente.
Leur passage au Centre a été des plus précieux et a vu émerger des lueurs d’espoir chez les enfants de la communauté de Boeng Salang, la plupart ayant pu comprendre l’importance du vivre ensemble et de l’entraide dans leur milieu de vie. Et pour ce dévouement à notre cause, Taramana souhaite exprimer ses plus sincères remerciements.
Du théâtre au service civique : un parcours empreint de passion et d’engagement
DIN Simanith, jeune bénéficiaire originaire de Boeng Salang et membre actif de TARAMANA, il incarne l’essence même de l’ambition et de la persévérance.
Dès son plus jeune âge, il cultive une passion ardente pour le sport, notamment le football qu’il pratique depuis l’enfance, lui permettant aujourd’hui d’opérer comme assistant coach au Lycée Français Renée Descartes. Son engagement associatif ne se limite pas à la pelouse d’un stade puisqu’il participe à un échange culturel en France avec la troupe de théâtre « Les petits chenapans » en 2016. Cette première immersion dans la culture française marque un tournant décisif dans sa vie, nourrissant en lui le désir profond d’y puiser un maximum de connaissance
Un rêve devenu réalité
Aujourd’hui, Simanith vit pleinement son rêve en effectuant un service civique auprès de la Division des Sports départementale de Seine Maritime. Cette expérience lui offre une totale immersion dans le milieu sportif français, lui permettant ainsi d’observer les pratiques sportives, l’articulation organisationnelle, et de ce fait, d’acquérir une expertise précieuse qu’il espère mettre à profit pour le développement de la discipline sportive dans son pays natal.
Un engagement fort pour le développement du milieu sportif au Cambodge
Fort de ses apprentissages en France et animé par une volonté inébranlable de contribuer activement au développement de son pays, DIN Simanith aspire à mettre son expérience et ses compétences au service du Sport dès son retour au Royaume.
Son ambition s’anime autour de deux axes majeurs :
Promouvoir la pratique du sport pour tous : Faciliter l’accès à la pratique sportive pour le plus grand nombre, en particulier les populations défavorisées, afin de d’encourager leur inclusion sociale et leur bien-être.
Utiliser la discipline sportive comme vecteur de développement : Exploiter le potentiel fédérateur du sport pour promouvoir l’éducation, la santé, l’essor économique et l’inclusion sociale des communautés khmères.
« Marcher sur votre passion vous permet de réaliser vos rêves » – DIN Simanith
Simanith est un modèle inspirant pour la jeunesse cambodgienne. Son parcours illustre le pouvoir transformateur du sport et de l’engagement associatif, démontrant que la poursuite des rêves, même les plus ambitieux, est à la portée de chacun. Sa devise est « Marcher sur votre passion vous permet de réaliser vos rêves », il encourage ainsi les enfants de Boeng Salalng à identifier leurs passions et à les mettre au service d’une cause qui leur tient à cœur, contribuant ainsi à un monde meilleur.
Taramanna, une Organisation engagée pour l’épanouissement de la jeunesse
Taramana est fière de soutenir Simanith dans son parcours mais aussi de contribuer à l’épanouissement des jeunes générations à Phnom Penh.
L’Organisation encourage les jeunes bénéficiaires à développer leur potentiel, à s’engager pour un avenir meilleur et à utiliser leurs talents afin d’impacter positivement l’évolution de leur communauté.
Soutenir Taramana, c’est investir dans l’avenir de la jeunesse cambodgienne !
Dans le cadre de ses efforts continus pour améliorer la sureté et le bien-être de la communauté de Boeng Salang, l’équipe de Taramana et ses adolescents bénéficiaires ont sollicité La Croix-Rouge cambodgienne, officiellement reconnue par le Gouvernement Royal depuis 1955, afin de se faire dispenser une formation de secourisme.
En effet, l’accès aux soins de santé dans le bidonville étant souvent limité et coûteux, ces derniers sont de ce fait inaccessible aux habitants. De plus, les ambulances circulent difficilement dans toutes les zones du district, ce qui complique davantage la situation. Cette intrication d’évènements rend la formation aux premiers secours d’autant plus vitale pour la communauté.
La formation a été dispensée par des instructeurs de la Croix-Rouge cambodgienne, formés et qualifiés selon les Directives du Centre Mondial de Référence sur les Premiers Secours : des standards développés sous la supervision de la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC). Elle couvre un large spectre de techniques de secourisme, notamment la réanimation cardio-pulmonaire (RCP), la sécurisation des victimes en cas de blessures et de traumatismes, et les gestes à adopter en cas d’étouffement, de brûlures, de noyade et d’électrocution. Ces connaissances pratiques sont essentielles pour porter assistance aux victimes en attendant l’arrivée des secours professionnels, transformant ainsi potentiellement l’issue d’une situation d’urgence.
L’impact de cette formation s’étend au-delà de la simple capacité à sauver des vies. En renforçant les compétences en secourisme de la communauté, Taramana contribue à accroître la résilience et l’autonomie des habitants de Boeng Salang face aux imprévus de la vie. Cet apprentissage permet également de développer un sentiment de responsabilité et d’entraide au sein de la population locale, renforçant ainsi les liens sociaux et la cohésion par la maximisation de l’action collective.
Taramana tient à exprimer sa profonde gratitude aux formateurs dévoués de la Croix-Rouge cambodgienne pour leur expertise et leur engagement inestimables. Ce programme marque une étape importante dans le parcours du Centre vers la consolidation d’une communauté plus sûre et plus indépendante à Boeng Salang. Fière des progrès accomplis par ses membres participants, notre Organisation réaffirme son engagement indéfectible dans le soutien des initiatives qui renforcent les compétences et le bien-être de tous.
Le 23 mars dernier, la troupe de théâtre francophone de Taramana, les « Petits Chenapans » s’est produite sur la scène de l’Institut français du Cambodge á l’occasion de la Semaine de la Francophonie et sur invitation de »Phnom Penh Accueil » (PPA) qui organisait sa ‘Dictée » annuelle dans la salle du cinéma.
Fondée en 2010, par le Président de Taramana, le Docteur Jocelyn Dordé, la troupe des Petits Chenapans a remporté de nombreux prix francophones et s’est même produite lors d’une tournée dans le sud-ouest de la France en 2016 avec la pièce “Allô Docteur vous n’auriez pas vu mon Bidou ?”. Pour plus d’information sur la troupe, vous pouvez cliquer ici.
Ce ne sont pas moins de 16 jeunes comédiens de la troupe qui se sont produits sur la scène de l’IFC afin de jouer en exclusivité plusieurs extraits du Petit Chaperon rouge revisité version Taramana où le petit chaperon se fait voler la vedette par les 3 petits cochons, les nains de Blanche neige, le Petit Poucet et bien d’autres encore. A noter que les costumes avaient été confectionnes gracieusement par 6 bénévoles de PPA.
Ce fut un show d’une grande qualité ! Pour visionner en exclusivité la représentation du 23 mars dernier filmé à la salle de cinéma de l’Institut Français du Cambodge, c’est ici. Bon visionnage !
Comme nous vous l’avions annoncé dans notre précédent article , la “TaramaNight 2” a eu lieu le vendredi 22 mars. Ce fut une soirée exceptionnelle durant laquelle les enfants ont pu mettre en lumière les activités suivies depuis plusieurs mois. Chant, du hip-hop, guitare, danse Apsara et du Bokator, art traditionnel khmer, les activités présentées étaient très nombreuses !
En parallèle, 16 jeunes comédiens de la troupe de théâtre francophone « Les Petits Chenapans » se sont produits sur scène afin de jouer en exclusivité plusieurs extraits du Petit Chaperon rouge revisité version Taramana. Ce fut un show d’une grande qualité !Cette soirée n’aurait pas pu avoir lieu sans nos généreux partenaires à savoir Eric Kayser qui a offert 180 goûters aux enfants de Taramana. Les enfants ont pu profiter d’un excellent goûter composé de trois cookies et d’une boisson !
Nous remercions également Celliers d’Asie, qui a offert à nos 60 invités un pot à la fin du spectacle! Enfin, un grand merci á PPA (Phnom Penh Accueil) qui ont confectionné les costumes du théâtre.
Organisée par une soixantaine d’élèves éco-délégués et les professeurs du Lycée Français René Descartes Phnom Penh, une kermesse en faveur de Taramana aura lieu le jeudi 4 avril prochain au sein même du lycée
Ce projet de solidarité servira à collecter des fonds pour financer la rénovation de notre bibliothèque au Centre
À l’occasion de cette kermesse, un spectacle de danse et une performance musicale seront organisés pour ouvrir l’événement. De nombreuses activités seront également proposées : des jeux sportifs, un escape game, un photobooth, une course à l’œuf, une pêche à la bouteille et bien d’autres encore !
L’ensemble des invités (entrée libre) pourront participer aux jeux et acheter des tickets de tombola. Aux alentours de 18h30, un tirage au sort pour les tickets de tombola sera organisé et les plus chanceux pourront avoir la chance de gagner des bons achats offerts par les sponsors du Lycée Français !
Nous vous attendons nombreux le jeudi 4 avril prochain de 16h30 à 19h au Lycée Français René Descartes Phnom Penh.
Les enfants de Taramana vont une nouvelle fois se déchaîner pour la “TaramaNight 2”, un show d’1h30, où les activités suivies par les enfants depuis plusieurs mois seront mises en lumière.
Nous vous attendons nombreux à cette soirée qui aura lieu le vendredi 22 mars au Centre Taramana, à partir de 17h30. Celle-ci sera, une nouvelle fois, sponsorisée par notre généreux partenaire Eric Kayser qui offrira 180 goûters aux enfants de Taramana. Aussi, grâce à notre partenaire Celliers d’Asie, nous pourrons offrir à tous nos invités un pot à la fin du spectacle!
Au programme du chant, du hip-hop, de la guitare, de la danse Apsara et du Bokator, art traditionnel khmer. En parallèle, vous aurez également l’occasion de (re)découvrir la troupe de théâtre francophone, les « Petits Chenapans » avec pas moins de 16 jeunes comédiens qui seront sur scène.
Vous assisterez en exclusivité à plusieurs extraits du Petit Chaperon rouge revisité version Taramana, où le petit chaperon se fait voler la vedette par les 3 petits cochons, les nains de Blanche neige, le Petit Poucet et bien d’autres encore. A noter l’aide pour les costumes offerte par les membres PPA (Phnom Penh Accueil).
Fondée en 2010, la troupe des Petits Chenapans a remporté de nombreux prix francophones et s’est même produite lors d’une tournée dans le sud-ouest de la France en 2016 avec la pièce « Allô Docteur vous n’auriez pas bu mon Bidou ? ».Pour en savoir plus, vous pouvez cliquer ici.
Jocelyn, Président Fondateur de Taramana, propose au centre depuis 2009 des cours de théâtre francophone, aux élèves volontaires.
Il revient sur ce qui l’a motivé à mettre cela en place et ses meilleurs souvenirs.
Bonjour Jocelyn, peux-tu nous expliquer la naissance des cours de théâtre au centre ?
« Il n’est un secret pour personne que j’ai toujours adoré le théâtre. J’avais proposé en 2009 à quelques élèves de Taramana, parmi les plus francophones, de jouer des morceaux de pièces de théâtre. Je suis un grand fan de la troupe du Spendid, il m’est apparu naturel de commencer à faire jouer nos comédiens en herbe sur des extraits du « Père Noël est une ordure ». En 2010, la troupe de théâtre francophone « Les Petits Chenapans » est née et s’est illustrée notamment lors des TaramanAcademy 3 de 2011 et TaramanAcademy 4 de 2014. »
Est-ce que tu as toi-même déjà pris des cours de théâtre ?
« J’aurais bien aimé mais non, je fais le pitre naturellement depuis ma tendre enfance ! Cela reste du théâtre amateur et c’est très bien ainsi. Je m’amusais souvent à parodier au tableau mes professeurs au collège et si mes petits camarades en redemandaient, ce n’était pas toujours le cas de l’enseignant. J’avais d’ailleurs à l’époque écrit une mini pièce reprenant le best of de mes parodies au collège. Censuré. »
Comment s’est passée la tournée des Petits Chenapans en France en 2016 ?
« Cela a été un énorme travail de préparation et d’organisation. J’ai écrit la pièce « Allo Docteur, vous n’auriez pas vu mon Bidou? », pour caricaturer le comportement parfois surréaliste des médecins comme des patients. Je l’avoue : il y a un peu de vécu dans ce que j’ai écrit lors de mes consultations ! J’ai adapté le texte en fonction des comédiens et des rôles donnés aux uns et aux autres.
On ne peut être qu’impressionné de leur progression aussi bien dans la prononciation/intonation que dans leur façon de jouer et de s’amuser sur scène. J’ai senti qu’on allait faire rire dès lors qu’ils se sont appropriés leur personnage en proposant même des idées et des expressions en plus. Après avoir joué à l’espace France Volontaires et au lycée Descartes à Phnom Penh, la troupe était prête pour une tournée en France. 4 représentations dans le Sud Ouest avec le même succès. Outre les sorties touristiques organisées pendant leur séjour de 3 semaines, leur plus belle récompense était, à n’en pas douter, d’être félicités par les spectateurs venus nombreux les voir.
Bref, de beaux souvenirs qu’ils ne sont pas prêts d’oublier. »
Quelle pièce mets-tu en place en ce moment ? Avec la barrière de la langue, la communication n’est-elle pas trop compliquée ?
« Avec ma grande sœur Catherine, nous nous sommes mis en tête de monter une nouvelle version du conte du Petit Chaperon rouge qu’on a intitulé « Quand le loup n’en a pas fini avec le petit Chaperon rouge ».
Nous avons commencé le casting en décembre dernier avec une quinzaine d’élèves qui ont vocation à suivre des cours de français au Centre. La plupart sont débutants en français, ce qui rajoute de la difficulté. Vuthny (ancien élève de Taramana) est notre élément moteur quasi indispensable pour traduire, expliquer, faire passer les nombreux messages. Les Cambodgiens ne sont pas naturellement comédiens et cela se traduit par des sourires et des rires gênés pour bien des situations que je leur demande d’interpréter. Il faut sans cesse leur montrer, leur remontrer, souvent corriger leur défaut de prononciation et d’intonation. En plus de Catherine, venue pour 6 semaines en fin d’année 2022, je suis aidé actuellement par Jacqueline et Elyssa, 2 bénévoles en renfort.
Je suis admiratif de la patience et de la détermination des élèves. Malgré les difficultés, ils sont persévérants et appliqués. Il faut constamment les encourager et les pousser à se surpasser. Ils ont du talent, il faut juste leur donner ce brin de confiance qu’il leur fait parfois défaut. Qu’est-ce que je suis heureux quand ils commencent à prendre plaisir à jouer, à s’approprier le rôle en y ajoutant même parfois certaines mimiques ou expressions de leur cru. Je suis passionné par la mise en scène et je vais certainement me donner un second rôle dans cette nouvelle pièce.
Une fois que la pièce de théâtre qui est en cours de réalisation sera terminée, penses-tu la montrer à des personnes extérieures de Taramana ?
« C’est le but du jeu. Nous avons prévu de jouer la pièce en 2024 à l’Institut Français du Cambodge, mais également au lycée français René Descartes, à l’Ecole Française Internationale et bien entendu à Taramana. De là, à refaire une tournée en France ? Rien n’est moins sûr. »
De futures petites stars se cachent entre les murs de Taramana lors des cours du soir ?
« Nous avons des élèves avec un réel potentiel. Parmi les plus jeunes, Sopheaktra a une excellente prononciation et Piseth a une voix et une prestance remarquables. Pour les plus grands, Kimlang et Sophavin me surprennent à chaque session, Simanith, le frère de Vuthny est également impressionnant mais fait déjà partie des « anciens ». »
C’est sans la chanson “Happy Birthday” de Stevie Wonder en fond, mais avec tout autant d’entrain et de joie que Taramana Cambodge a soufflé ses 15 bougies, dimanche 28 février.
15 ans.
15 années d’émotions, de rencontres, de bonheur, de sourires et de partage.
15 années de soutien.
15 années que Taramana Cambodge apporte son aide auprès de plus de 200 enfants défavorisés.
Lorsque l’on observe ce grand, chaleureux et lumineux bâtiment en plein cœur du quartier de Boeng Salang, construit en 2015-2016 par l’architecte Vannak SENG, il est difficile de s’imaginer que tout a commencé en 2005, dans une simple petite cahute en taule, au beau mileu d’une voie ferrée, dans laquelle de simples cours de français et d’anglais étaient dispensés.
C’est lors d’une première mission humanitaire au Cambodge, en tant que médecin pour une autre ONG, que Jocelyn Dordé est tombé amoureux du pays. Lorsque Jocelyn retrace le parcours des 15 ans de Taramana Cambodge, ce n’est pas sans une certaine émotion qu’il nous évoque les premiers pas de Taramana à Boeng Salang : « On pourrait retenir avant tout de Taramana qu’on a fait plein de choses pour ses enfants et leurs familles depuis 2005 ; distribution de riz, aide sociale, soutien scolaire, soins médicaux et dentaires, activités culturelles et sportives. Ce que je retiens personnellement et ce dont je suis très fier, c’est d’avoir convaincu ses enfants qu’ils pouvaient y arriver et qu’on allait juste leur donner le coup de pouce nécessaire. » Jocelyn Dordé ajoute : « L’exemple le plus criant est leur succès d’avoir joué et fait rire dans une langue qui n’est pas la leur, le français, lors de leur tournée théâtrale en France, en 2016. Quand on se souvient de leur timidité et des rires gênés à leur tout début… C’est un énorme travail de préparation, mais tout est question de motivation et de détermination. Coup de chapeau à l’équipe actuelle qui fait un travail extraordinaire autour de Véronique Puccio pour sublimer le potentiel de ces enfants. Et croyez-moi, ils en ont à revendre ! »
Pour célébrer cet anniversaire, l’équipe franco-khmère a donc décidé de fêter cela dignement !
Taramana a ainsi eu le grand honneur d’accueillir, notamment, Son Excellence Hun Many, Président de l’UYFC (Union of Youth Federations of Cambodia), Monsieur l’Ambassadeur de France, Jacques PELLET, Monsieur le Vice-Gouverneur de Phnom Penh, SE NUON Pharath, M. PHANN Sophea, Vice-Président du SSEAYP (Ship for Southeast Asian and Japanese Youth Program – programme annuel d’échange de jeunes organisé par le Japon et les gouvernements des pays d’Asie du Sud-Est, dans le but de promouvoir l’amitié et la compréhension mutuelle entre les jeunes de onze pays d’Asie du Sud-Est et du Japon) et M. Vannak SENG, architecte et constructeur du Centre Taramana Magdalena.
Après les discours officiels, nos convives ont profité de plusieurs vidéos retraçant les grands événements traversés et organisés par Taramana. Une vidéo présentant les événements de l’UYFC et SSEAYP pour Taramana a particulièrement touché S.E Hun Many, car celle-ci retrace plusieurs années d’engagement depuis 2013.
L’occasion, pour toutes les personnes présentes, de se rendre compte du beau et long chemin parcouru pour Taramana Cambodge.
C’est dans une symphonie juste et harmonieuse, presque enchantée, qu’après avoir visionné les différentes vidéos, les enfants, répartis dans toute la salle principale, ont dévoilé à l’audience présente leur talent de chanteurs ! Ils ont chanté différents poèmes khmers traditionnels, intitulés : Phu Juk Lilea, qui raconte l’utilisation des palmiers au Cambodge, ainsi que Pum Pouong DouongJi et Noré Noré, qui parlent des oiseaux.
Monsieur Bot, coordinateur pédagogique des sorties culturelles du centre et surtout véritable coach musical nous confie que lorsqu’il a entendu les enfants chanter : “Plus aucune onde négative ne traversait le centre, une véritable atmosphère sereine y régnait, ce que j’ai trouvé très agréable. J’ajouterais également que les enfants ont très bien chanté ! Je suis content de leur prestation.”
Après un tonnerre d’applaudissements, les enfants sont rentrés chez eux mais la soirée a continué !
Tout le monde s’est retrouvé autour d’un cocktail, généreusement offert par nos partenaires, Eric Kayser Cambodia, Celliers d’Asie et Bouchon Wine Bar, que nous remercions très sincèrement !
Taramana a bien évidemment soufflé ses bougies, grâce à une magnifique composition de pâte à choux, représentant le chiffre 15, signée la Maison Eric Kayser.
Pour Véronique PUCCIO, directrice du centre : “Cette cérémonie a permis une mise en lumière du travail à long terme que fait l’organisation auprès des enfants cambodgiens et l’évolution de ses actions. Je suis fière d’être investie dans cette ONG aujourd’hui, impressionnée par ce que Jocelyn et son entourage ont réussi à créer et à maintenir. Cela représente une récompense collective de toute l’énergie dirigée dans la croissance de ce centre et dédiée à l’évolution des enfants. C’est aussi une reconnaissance de l’investissement du personnel khmer, des volontaires et bénévoles qui font un travail remarquable avec respect et bienveillance.”
Cette soirée d’anniversaire fut l’occasion de rassembler plusieurs personnes ayant un lien avec Taramana Cambodge et de célébrer la création de cette aventure, presque un peu folle, que Jocelyn Dordé a décidé de créer et qui, encore aujourd’hui, tient éveillé 200 enfants, mais aussi une équipe franco-khmère qui se démène tous les jours pour une seule et unique motivation : celle d’aider les enfants de Boeng Salang, en y mettant tout leur coeur et leur énergie.
Vive Taramana 🧡
Pour découvrir les évènements qui ont eu lieu entre l’UYFC et SSEAYP pour Taramana : https://youtu.be/wOvAo0YsVkM
Association franco-khmère, Taramana a toujours voulu permettre aux élèves de pouvoir apprendre le français et ce, depuis 2007.
Valentine et Maylis et les élèves du premier cours du mardi soir.
C’est pour cette raison que depuis ses débuts, les bénévoles français volontaires dispensent des cours aux enfants les plus motivés, apprenant déjà l’anglais.
Ayant la soif d’apprendre, ces derniers répondent présents à l’appel. Les classes de français sont toujours bien remplies !
Malheureusement, depuis la pandémie du covid-19, les cours de français ont dû être suspendus car les moyens de l’équipe ont été réduits.
La reprise des cours de français
Fort heureusement, cela n’a pas restreint l’envie d’apprendre des enfants et de pouvoir glisser aux membres français de l’équipe un “bonjooour” des plus enjoués dès leur arrivée au centre !
Pour le plus grand plaisir de nos élèves francophones, les cours de français ont repris depuis peu.
Cela fait maintenant environ 1 mois que “teacher” Maylis, diplômée de l’école lyonnaise d’ingénieurs, l’ECAM et bénévole depuis 3 mois et “teacher” Valentine, chargée de communication, depuis 8 mois, dispensent les cours de français aux élèves volontaires.
C’est avec beaucoup de plaisir et d’enthousiasme qu’elles s’y rendent tous les mardis pendant 2h, afin de donner cours à 2 groupes.
En plus des cours du mardi, une autre étudiante de l’ECAM, cette fois accompagnée d’un étudiant khmer, se rendent au centre pour faire pratiquer le français.
Valentine et un élève lors du début du cours.
Alphabet, vocabulaire sur la famille, ou encore questions sur la personnalité, sont les premières notions abordées.
C’est avec un certain enthousiasme et une participation très active que les enfants assistent aux cours.
Quelques différences de niveaux sont déjà visibles mais pour équilibrer cela, des groupes vont être mis en place.
Nos 2 “teacher” ont régulièrement le droit à des “salut, comment ça va ?”, glissés entre 2 cours dans les couloirs du centre. C’est avec amusement qu’elles prennent plaisir à répondre “ça va bien et toi ?”, afin de tester leur niveau. L’entraînement, ou plutôt comme dirait le dicton “répéter, répéter, toujours répéter” est la clé pour arriver à mémoriser !
Interview de Maylis, « teacher » de français
Nous avons interrogé Maylis afin qu’elle nous donne un aperçu des premiers cours dispensés.
Maylis et les élèves lors d’un jeu pour réviser le vocabulaire de l’école.
Bonjour Maylis, peux-tu nous dire comment se passent les cours de français ? Prends-tu du plaisir ?
Pouvoir être en contact avec les enfants, leur apprendre quelque chose et voir qu’ils sont volontaires pour venir, est plaisant.
Je n’avais jamais donné cours de français auparavant mais mon expérience avec les enfants ici se passe très bien ! Cela me donne envie de réitérer l’expérience à mon retour en France ou lors d’un éventuel voyage à l’étranger.
Avant chaque cours, je suis contente de savoir que je vais être utile auprès des enfants et que cela pourra, peut-être, avoir un impact positif pour améliorer leur avenir.
Et les élèves, comment sont-ils ? Ont-ils envie d’apprendre ?
Pendant le cours, les enfants sont volontaires et contents d’apprendre. Ils sont amusés d’apprendre une nouvelle langue et de s’essayer à des sons auxquels ils ne sont pas habitués, comme le « rrrr », très difficile à prononcer pour eux.
Je sens malgré tout que certains sont là pour “l’expérience” et pour retrouver leurs amis après l’école, mais d’autres, voire même la majorité, sont très motivés pour avoir un bon niveau de français à la fin de l’année !
Sens-tu une marge de progression depuis le début des cours ?
Les plus motivés d’entre-eux prennent le temps de revoir les leçons entre chaque cours, ce qui permet d’avancer vers d’autres notions.
Cela m’arrive parfois de croiser des élèves dans les couloirs et ils me glissent quelques mots de français. Je me dis donc qu’ils arrivent à retenir quelques mots et expressions, ce qui est positif !
Qu’y a-t-il de frustrant dans les cours que tu donnes ?
La barrière de la langue est évidemment difficile à surmonter. En effet, les plus jeunes d’entre-eux ont souvent un très faible niveau d’anglais, ce qui rend la communication difficile.
Dans ces moments-là, les plus grands nous aident à traduire, mais cela prend plus de temps et est plus laborieux.
Ainsi, si nous parlions la même langue qu’eux, nous pourrions avancer et échanger plus facilement.
Aussi, de grosses différences de niveaux entre les élèves ralentissent le déroulement des cours. Nous essayons au maximum d’accompagner chacun et d’être attentives à leurs compréhensions des notions et éventuelles questions.
Une anecdote sur un cours ?
Un élève en grade 3 est très souvent volontaire au début de cours, lorsqu’on leur fait réviser les précédentes notions.
A ce moment-là, nous notons au tableau les questions ou phrases en anglais, à traduire en français.
A plusieurs reprises, cet élève s’est gentiment porté volontaire afin de venir y répondre.
Ce qu’il y a de marrant, c’est qu’au lieu de traduire la question, il note la réponse, pensant que la question lui est posée, plutôt que de la traduire.
Anecdote qui illustre bien la communication qui est parfois compliquée en cours de français !
Merci Maylis d’avoir pris le temps de répondre à nos questions !
L’aventure française ne fait que commencer
Mi-janvier, nous accueillerons une nouvelle bénévole qui donnera des cours de français également en journée afin de permettre à davantage d’élèves d’apprendre cette langue. Les membres khmers de l’équipe ont partagé leur envie d’apprendre le français, c’est pourquoi elle tâchera également de le leur enseigner.
Il y a quelque temps, nous vous avions présenté les portraits et témoignages de quelques anciens élèves de Taramana, comme ceux de Sokh Tith, Vichheka, ou encore Dara.
Ce mois-ci, nous vous présentons Bopea, ayant quitté les bancs du centre il y a quelques années mais toujours bénéficiaire de Taramana, pouvant poursuivre ses études à l’Université grâce au parrainage.
Bopea revient sur son enfance à Taramana et nous confie ses meilleurs souvenirs.
Quand as-tu été élève à Taramana ?
J’ai été élève à Taramana du grade 3 jusqu’au grade 6.
Depuis quand es-tu parrainée ?
Je suis parrainée depuis mes 12 ans, quand je suis arrivée en grade 3.
Quels sont tes plus beaux souvenirs à Taramana ?
Mes meilleurs souvenirs sont quand je faisais du rugby, de la danse traditionnelle khmère, ou encore lorsqu’on se rendait à des sorties culturelles. J’ai passé de très bons moments avec tous mes amis du centre ! D’ailleurs, il m’arrive de croiser certains anciens amis de Taramana, nous discutons et échangeons sur nos vies actuelles !
Après avoir étudié à Taramana, qu’as-tu fait ?
Je suis actuellement en 4e année à l’Université de Management, près de Wat Phnom, et travaille en parallèle en tant qu’hôtesse de caisse dans une banque afin d’acquérir de l’expérience.
Que représente pour toi le parrainage ?
Le parrainage représente pour moi beaucoup de choses : je travaille dur depuis l’école publique et je n’ai jamais manqué les cours, que ce soit à l’école ou à Taramana. Je n’ai jamais voulu être fainéante.
Je suis parrainée depuis le grade 3 et remercie sincèrement ma marraine de m’aider depuis très longtemps. Je remercie également Taramana de m’avoir apporté des connaissances depuis le début de mes études !
Malgré un emploi du temps bien chargé, Bopea aime profiter de moments de repos pour lire ou faire quelques exercices d’anglais pour améliorer son niveau.
Lors de notre interview, elle nous confie que ses 2 jobs de rêveseraient de devenir professeur de khmer ou comptable.
Nous lui souhaitons plein de belles réussites et d’arriver à réaliser un métier qu’elle aime.