Derrière le sourire des enfants de Boeng Salang

Fin 2018 sortait une vidéo intitulée La vie au centre Taramana. Celle-ci présentait les actions que nous menons au quotidien auprès des enfants. À travers ces images, les internautes ont pu se rendre compte de l’ambiance familiale qui règne sur le centre. L’enthousiasme se lit sur tous les visages et la joie d’être ensemble est partagée. Cette impression se ressent également dans nos autres vidéos, où un ton léger et humoristique est souvent de mise.

Derrière le sourire des enfants, une dure réalité

Taramana est comme une bulle, un espace de confiance, où les élèves peuvent simplement vaquer à leurs préoccupations d’enfants : apprendre, manger, jouer avec leurs camarades et participer à des activités de leur âge. Toutefois, lorsqu’ils rentrent chez eux, ils se retrouvent de nouveau face à une autre réalité. Derrière leurs sourires, aussi sincères soient-ils, se cache un quotidien difficile. Difficile pour eux et leurs familles, mais également difficile à imaginer lorsqu’on les voit étudier et rire de bon coeur, vêtus de leurs uniformes, comme n’importe quel autre enfant au Cambodge.

C’est donc dans un objectif de transparence et de sensibilisation que l’équipe a réalisé un nouveau reportage : Boeng Salang, derrière le sourire des enfants”. Un film qui dépeint, sans fard ni artifice, la vie des enfants en dehors du centre. Découvrez cette mise en lumière des conditions de vie des enfants, dans le bidonville où est implanté Taramana :

Malgré une situation économique dynamique dans le pays, la moitié de la population cambodgienne vit encore avec moins de 3 dollars par jour. Il est alors peu aisé pour les parents de subvenir aux besoins de leurs enfants. C’est dans ce contexte que Taramana les prend en charge et les intègre à ses programmes éducatif, social, médical et extrascolaire.

Plus que jamais besoin de votre soutien !

Au-delà de la volonté des enfants, de la coopération des parents et du travail de Taramana sur le terrain, c’est grâce à VOUS que nous pouvons mener nos actions depuis toutes ces années. 

Vos dons nous permettent d’assurer le bon fonctionnement du centre et de faire perdurer nos projets en faveur des enfants de Boeng Salang

Pour faire la différence 

🙏 Faire un don ponctuel, c’est par ici ! … donner, oui mais combien ? Quelques exemples  sur notre nouvelle page !
🤝 Une autre façon de nous aider : le parrainage ! En savoir + ici

Découverte de la médecine traditionnelle chinoise, du Qi Gong et de l’art thérapie

Mi-janvier, nous avons accueilli au centre l’association française AMTAO pour une mission humanitaire de 10 jours de soins et sensibilisation auprès des enfants. L’équipe qui est intervenue à Taramana était composée de trois thérapeutes en médecine chinoise, d’une art-thérapeute et d’un joyeux coordinateur spécialiste de la faune Alpine. 

Acupuncture et médecine chinoise

Claire, Patricia et Sofyane ont proposé, aux côtés de Visal à l’infirmerie, des soins basés sur la médecine traditionnelle chinoise. Différentes techniques sont utilisées en fonction des symptômes et de la tolérance des enfants : certains d’entre eux étaient en effet moins ouverts à la pose d’aiguilles d’acupuncture ! Le stylet, les massages ou encore la moxibustion* font également partie des outils et méthodes de soins de cette médecine vieille de plusieurs millénaires.

*La moxibustion consiste à réchauffer – à l’aide des moxas, des bâtons d’armoises – un point d’acupuncture et à y faire pénétrer la chaleur à travers la peau. 

Les séances débutaient par la description des symptômes à l’aide de questionnaires, puis chaque enfant profitait pendant 40 à 50 minutes des mains expertes des praticiens.
Les acupuncteurs ont fait découvrir de manière douce la pose d’aiguilles qui représentait une source d’appréhension. Beaucoup d’enfants se sont étonnés de ne pas avoir mal et en étaient très fiers ! Pour d’autres, un simple massage a suffi à débloquer de nombreux noeuds et tensions.
Quelques habitants de Boeng Salang ont aussi pu bénéficier de la présence et des connaissances de l’équipe pour des soins au centre et dans le bidonville. 

Dans un souci de continuité et de partage, Patricia avait réservé le dernier jour de mission d’AMTAO pour former Jocelyn, Visal et Vuthny (ancien élève à Taramana et aujourd’hui étudiant en médecine) aux outils et techniques de la médecine chinoise.

La thérapie par l’expression des émotions et du corps 

Art thérapie

Avec Dominique (madame) et par petits groupes, les enfants ont découvert l’art thérapie : une démarche pour mobiliser leur potentiel créatif.

L’art thérapie est une stratégie de détour où l’enfant s’exprime à travers sa création. Les outils proposés sont les mêmes qu’en atelier d’arts plastiques ou d’arts vivants mais la finalité est ce qui se vit, non ce qui se voit. Les enfants ont ainsi mis en oeuvre des dispositifs pour soutenir leurs émotions et renforcer leurs capacités et ressources. Par la voix, le rythme, les sons, les marionnettes… ils pouvaient opérer une connexion à leurs sens et effacer la barrière de la langue. Le dessin, par exemple, est un excellent support pour contribuer au développement de l’enfant.

La salle était aménagée pour créer un environnement propice à la créativité et de manière à ce que les enfants se sentent en sécurité. Par groupe de 3 à 5 enfants, ceux-ci ont pris goût à suivre les propositions de Dominique et ont pu lâcher prise en confiance. Certains enfants avec des besoins spécifiques ont pu également bénéficier de séances individuelles. 

Qi Gong

Cet outil de la médecine chinoise combine mouvements, respirations et auto-massages. En développant l’attention aux sensations du corps, le Qi Gong est une belle continuité aux séances d’art thérapie.

C’est dans la salle de danse, réaménagée pour l’occasion, que des petits groupes ont pu s’initier à cette “gym”, comme dit Claire qui anime les séances. L’objectif proposé était, en revenant aux sensations du corps, de prendre conscience du rapport à soi et aux autres. Ce fut notamment l’opportunité pour certains enfants de souffler. En effet, ils ne s’autorisent pas toujours à reconnaître ou à exprimer leur fatigue ou leurs maux.

Le petit plus… une découverte des animaux des alpes ! 

C’est avec Dom’, passionné de la faune de sa région, que les enfants ont fait connaissance avec des animaux du bout du monde dans leur milieu naturel : la marmotte, le chamois, le mouflon, le bouquetin, l’aigle et bien d’autres. 

Autour d’un diaporama et de films, à grand renfort de mimes et d’imitation des cris des animaux, les enfants s’en sont donné à coeur joie. À noter dans les grandes découvertes : la vie des animaux nocturnes, la technique de chasse de l’aigle et bien sûr le sifflement de la marmotte, star absolue de ces ateliers !

Un IMMENSE MERCI à toute l’équipe pour votre implication, votre disponibilité et vos conseils. C’est avec de nouvelles idées pour étendre le projet au bidonville avec des soins à domicile que nous espérons le retour d’AMTAO l’année prochaine ! 

Que deviennent les anciens… #3 – SOK TITH

Une démarche assurée, un sourire espiègle et un regard empreint d’espoir. Lorsque l’on rencontre Sok Tith, on voit un jeune homme de 21 ans qui, comme beaucoup d’autres à son âge, bouillonne d’impatience à l’idée de poursuivre ses rêves. Il est donc difficile au premier abord d’imaginer l’histoire qui se cache derrière ce visage si enthousiaste.
Pudique mais généreux, il a accepté de se livrer sur la façon dont Taramana l’a aidé à devenir celui qu’il est aujourd’hui.

Dix ans en arrière… un élève déjà très prometteur

Tout comme nous l’avions fait lors des interviews de Dara et Vuthny, nous sommes revenus avec Sok Tith sur son parcours au centre. « Je suis arrivé à Taramana en 2008. De mes six années passées là-bas, je garde surtout en mémoire mes camarades de classe et mes professeurs. Ils m’ont donné le goût d’apprendre et d’être un bon élève. À l’époque, mes matières préférées étaient le khmer et les mathématiques. J’adorais aussi jouer au football. » Son visage s’illumine à l’évocation de ces moments passés à l’association.

Il se remémore également les nombreuses fêtes qui étaient organisées pour les enfants de Taramana, avant de nous confier son plus beau souvenir : « En grade 3 [CE2], j’ai été récompensé pour avoir terminé premier de la classe. Mes professeurs m’ont emmené, avec les autres meilleurs élèves, au parc animalier de Phnom Tamao. Ce petit voyage m’a marqué. J’étais tellement heureux ! »

« Taramana m’a donné un toit, des repas quotidiens, une éducation »

Quand on lui demande ce que représente Taramana pour lui, sa réponse est immédiate : « Taramana représente tout pour moi. Ça a joué un rôle déterminant pour mon avenir. Avant de rejoindre l’association, j’étais sans-abri. Taramana m’a donné un toit, des repas quotidiens, une éducation et la possibilité de participer à plein d’activités comme le foot, le rugby, le tennis, le yoga… C’est vraiment une bonne chose que Taramana existe, que ce soit pour moi ou les autres enfants issus de familles pauvres. »

Sok Tith fait partie des élèves qui vivent dans les conditions les plus difficiles. Bien qu’il affiche une grande détermination, il est de ceux qui réfléchissent beaucoup. « J’ai rencontré pas mal d’obstacles dans ma vie et j’ai fait des erreurs. Quand j’y pense trop ou quand je stresse, j’aime bien m’asseoir sous un arbre et lire un livre ou écouter de la musique. Le foot et les jeux vidéo m’aident aussi à me changer les idées quand j’ai du temps libre. »

Un avenir plus radieux se dessine

Même s’il revient de loin, cela ne l’a jamais empêché d’avancer et de se donner les moyens de construire sa vie comme il le souhaite. Il s’est même essayé à la boxe il y a quatre ans pour gagner un peu d’argent. Aujourd’hui, Sok Tith se concentre sur ses études et prépare tranquillement son départ pour la Thaïlande, où il intégrera l’université de Ubon pour commencer une licence.

En effet, grâce à ses efforts, il a décroché une bourse d’excellence et a pu intégrer un programme d’échange universitaire qui prend en charge ses frais de scolarité et de logement. C’est en informatique qu’il souhaite se spécialiser, un domaine qui le passionne, pour devenir développeur. Mais une première étape s’impose : les cours étant entièrement dispensés dans la langue de son futur pays d’accueil, il suit depuis 6 mois une formation pour apprendre le thaïlandais. Un nouveau défi que Sok Tith est prêt à relever ! Et il pense déjà à la suite :

« Quand j’aurai terminé ma Licence, je souhaite poursuivre avec un Master, toujours dans le même domaine, avec un bon emploi à la clé pour être en mesure de soutenir ma famille. Et une fois mon diplôme obtenu, j’aimerais aussi pouvoir apporter mon aide à Taramana si besoin ». Une proposition que nous gardons précieusement en tête. En attendant, Taramana continue à accompagner financièrement Sok Tith pendant ses études en Thaïlande. Nous lui souhaitons beaucoup de réussite et de très belles aventures pour ce nouveau chapitre de sa vie !

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Tournoi de rugby à Singapour

Début décembre, six de nos jeunes rugbywomen se sont envolées direction Singapour pour participer à un grand tournoi sportif organisé par l’ONG Kampuchea Balopp (KB). Retour sur quatre jours riches en émotions, découvertes et rencontres.

Un week-end de grandes premières !

Vendredi 6 décembre dernier, nos jeunes sportives se sont rendues à l’aéroport accompagnées de leurs parents pour rejoindre leurs co-équipières et coachs. Pour toutes, prendre l’avion est inédit !

C’est avec beaucoup d’émotions que les familles se sont quittées, mais la tristesse des au-revoir a vite laissé place à l’excitation des premières découvertes. À bord de l’avion Chanminea nous raconte avec beaucoup d’enthousiasme qu’elle a pu voir sa maison depuis le hublot ! Morokot nous explique : « j’ai eu un peu peur au décollage et à l’atterrissage » tout comme Leakhena et Sethiseul… Sreylin, quant à elle, a beaucoup apprécié le voyage.

Une compétition sous le signe de la bonne humeur

Dès le lendemain, un grand tournoi de rubgy rassemblant plus de 400 joueuses les attendait. Invitées par les Valkyries et la Tanglin Rubgy Club, les filles ont pu participer au Singlife Girls Rugby TRC Cup, la compétition de la coupe de la vérité et de la réconciliation de Singapour.

Chanminea se souvient : « La compétition était très fatigante, j’étais souvent essoufflée ! ». Sous le nom des KB Tigers, nos joueuses ont décroché une victoire lors de ce tournoi. « Il y avait une très bonne entente entre toutes les équipes ! » nous précise Sreylin. « Tout le monde était très content de participer aux matchs » rajoute Panhchakpum.

Même si elles ne sont pas sorties vainqueurs de la compétition, elles se sont vaillamment battues sur le terrain face à des équipes de Singapour et de Malaisie. Leur engagement ainsi que leur motivation leur ont valu beaucoup de compliments de leurs hôtes et elles ont tout de même ramené une médaille à la maison !

De l’effort… mais aussi du réconfort !

Après une journée sportive, l’équipe a pu profiter d’un temps de répit avec la visite de la « Lion City ». Au programme, balade dans Singapour, piscine et barbecue le tout dans la joie et la bonne humeur. Elles ont toutes été surprises par la propreté de la ville. Panhchakpum nous raconte qu’elle a été interpellée par la grande statue de poisson. À l’unanimité ce qu’elles ont préféré c’était le plouf dans la piscine !!!

Sur place, elles ont été hébergées dans les familles des joueuses des Valkyries, l’équipe de rubgy féminine de la péninsule. Toutes très bien accueillies, certaines avaient apporté des cadeaux de remerciement comme Sethiseul des peluches et Leakhena des livres. Sreylin se souvient « ma famille d’accueil m’a fait beaucoup à manger ! Et les fruits n’avaient pas le même goût qu’au Cambodge. »

Ce long week-end leur aura appris de grandes valeurs et des leçons de vie dont l’esprit d’équipe et le respect parmi beaucoup d’autres choses. Un énorme merci à KB ainsi qu’aux hôtes de Singapour d’avoir fait de ce week-end un moment gravé dans les mémoires nos jeunes filles.

PS … et si vous trouvez que Leakhena fait la tête sur les photos ou qu’elle est parfois absente, c’est qu’elle a eu la bonne idée de déclarer la varicelle pile pendant le voyage ! Heureusement, elle a été bien soignée et pu prendre du repos dans la famille qui l’hébergeait pendant le séjour.

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Noël à Taramana

Noël s’est invité dix jours plus tôt que prévu à Taramana cette année ! Les enfants ont profité d’une journée complète de festivités, le 13 décembre dernier.
Jeux géants, film, snacks et cadeaux et un grand spectacle en clôture… Cela n’était pas sans rappeler les bons souvenirs des activités organisées lors du Nouvel An Khmer ou du concours Taramana’s Got Talent.

Une journée haute en couleurs

Cette année, l’équipe des bénévoles avec la complicité des professeurs a largement fait participer les enfants à l’organisation de la fête. De la confection des décorations à la réalisation des accessoires pour les jeux, on peut dire que les enfants n’ont pas chômé ! Le mot d’ordre : développer leur créativité en donnant une seconde vie aux déchets. Cartons, boîtes en plastique, briques de lait, pots de yaourt, fils de fer, laine… un coup de peinture et le tour est joué !

Par équipes, les petits comme les grands ont eu la joie d’éprouver les jeux qu’ils avaient eux-mêmes fabriqués : twister et memory géants, pêche aux canards, chamboule tout, course en sac, jeu du béret… autant de stands telle une grande kermesse !

Après l’effort le réconfort… alors pour finir en douceur, chaque enfant a reçu un petit sac de cadeaux et de friandises (sans oublier le tube de dentifrice et la brosse à dents pour chacun 😉 .

Un show aux multiples talents

Depuis quelques semaines, les répétitions allaient bon train au centre car chaque classe préparait une surprise pour le spectacle. Sur une scène à grand renfort de projecteurs et sous les applaudissements du public, les élèves nous en ont mis plein la vue !

Au côté des interprétations de chants de Noël, playbacks, scènes de théâtre et chorégraphies, une belle nouveauté : un défilé de mode made in Boeng Salang. Nos artistes en herbe ont exécuté leurs prestations avec professionnalisme et se sont révélés être de vraies stars !

Pour clôturer cette soirée, les enfants – encore plein d’énergie – se sont déchaînés sur la piste de danse. 20h30, il est l’heure de rentrer pour nos petits des étoiles plein les yeux… vivement l’année prochaine !

Toutes les photos …

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Taramana et la réalité du système éducatif cambodgien

En novembre, c’est la rentrée des classes pour les enfants cambodgiens. Une occasion parfaite pour faire un point sur l’éducation au Cambodge, ce domaine étant au coeur de notre action. Alors que nous revenions dans notre newsletter du mois sur l’évolution du système scolaire cambodgien, attardons nous ici sur les difficultés qui subsistent dans ce secteur, et qui touchent donc inévitablement les enfants que nous accompagnons au quotidien à Taramana.

Les défis de l’éducation au Cambodge… et à Boeng Salang

Le Cambodge garde des cicatrices profondes des massacres perpétrés sur son sol. L’une d’elles est la situation financière difficile dans laquelle vivent certaines familles, et notamment celles des enfants de Taramana. Gagner de l’argent étant leur priorité, l’instruction des enfants est souvent reléguée au second, voire au dernier plan.

Cela s’explique par le fait que, même si l’école publique est officiellement gratuite pour tous, il y a en réalité des frais non-officiels qui représentent un coût très important pour les familles, tels que les uniformes obligatoires et autre matériel scolaire, les frais de transport, mais aussi l’argent que les élèves doivent donner tous les jours à leurs professeurs à l’école publique, afin de compléter le salaire très modeste de ces derniers.

Autrement dit, envoyer leur enfant à l’école constitue non seulement un manque à gagner pour les parents, puisque l’enfant n’a plus de temps de travailler et de contribuer aux revenus de la famille, mais la scolarisation représente également une lourde dépense qu’ils ne peuvent pas assumer. De plus, en parallèle des cours à l’école publique où ils se rendent sur une demi-journée, les élèves cambodgiens suivent généralement des cours complémentaires dans des écoles privées payantes et donc non accessibles à tous.

Les conséquences de ces inégalités sont par exemple le fait que les enfants issus de familles en difficulté ont du retard par rapport à leurs camarades qui eux étudient dans des écoles privées. Une autre conséquence est le décrochage scolaire. Certains abandonnent en effet l’école très tôt pour travailler dans des usines ou parfois même dans la rue, et ainsi aider leurs familles. Rares sont donc ceux qui poursuivent leurs études jusqu’en grade 12, équivalent de la Terminale en France, et très peu ont les moyens de s’inscrire à l’université car les frais sont élevés. C’est face à de telles situations que Taramana intervient, afin que les enfants puissent grandir et s’épanouir comme les autres, malgré les conditions de vie de leurs familles.

À Taramana, un soutien matériel et un programme éducatif diversifié

Après une enquête sociale auprès de leurs familles, les enfants de Boeng Salang peuvent bénéficier du soutien de Taramana à une condition : être scolarisés à l’école publique et s’y rendre de manière assidue. Cependant, compte tenu des obstacles exposés plus haut, la plupart des familles n’ont pas les moyens de payer tous les frais associés à l’école.

Pour lever cet obstacle, Taramana participe directement au financement de la scolarité des enfantsAinsi, à chaque rentrée les élèves reçoivent des fournitures scolaires (trousses, cahiers, stylos, crayons, gommes, tailles crayons…), parfois accompagnées de nouveaux uniformes. Nous aidons aussi directement l’école publique où se rendent les élèves du centre, en donnant également du matériel à l’établissement et en complétant le salaire des professeurs. Quant aux plus âgés, les étudiants, Taramana abonde pour la prise en charge de leurs frais d’inscription à l’université ou dans des formations professionnelles. Cette année, grâce à l’aide du Groupe Bouygues, ce sont 16 jeunes qui pourront entamer ou poursuivre leurs études.

Au-delà de l’aide matérielle, les enfants qui se rendent quotidiennement au centre bénéficient de cours de soutien en khmer, mathématiques, anglais et pour ceux qui le souhaitent en français et en informatique. D’autres connaissances ou compétences toutes aussi importantes sont également enseignées aux enfants, par notre équipe pédagogique, appuyée par les bénévoles et intervenants extérieurs. À commencer par la confiance en soi, ou encore l’ouverture d’esprit, la créativité, le rapport à l’autre, la communication, l’esprit d’équipe, etc.

Toutes ces notions leur sont transmises à travers le sport, le théâtre, des ateliers créatifs, des sorties culturelles, des activités artistiques, des sessions de sensibilisation, des formations et bien d’autres projets qui se dessinent chaque année…

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Kampuchea Balopp Day, tous réunis autour du ballon ovale

C’est avec plaisir que nous avons accepté une nouvelle fois l’invitation de notre partenaire rugby depuis maintenant plus de 5 ans, l’ONG Kampuchea Balopp (KB) !

Pour marquer la rentrée, une rencontre de rugby inter-ONG était organisée.

Comme tous les évènements proposés par KB, cette journée a été l’occasion d’utiliser le rugby comme vecteur d’éducation et d’intégration sociale. En effet, les enfants sont amenés par l’intermédiaire du sport à s’ouvrir davantage à l’autre et à faire preuve d’esprit d’équipe avec des enfants issus d’autres organisations et d’autres milieux.

Une journée “à fond les ballons”

Dimanche 15 septembre, se sont donc 29 sportifs de Taramana de 11 à 15 ans qui sont partis de bonne heure et de bonne humeur pour rejoindre la Northbridge International School où se tenait la rencontre.

Une quinzaine d’équipes ont été formées pour l’occasion mélangeant filles et garçons des différentes structures présentes. Nous avons ainsi eu la joie de partager un moment avec différentes ONG qui oeuvrent toutes pour offrir un avenir meilleur aux enfants du Cambodge :

  • Cambodian Children’s Fund
  • Indochina Starfish Foundation (ISF)
  • Pour une Sourire d’Enfant
  • Sok sabay Association
  • Action Cambodge Handicap

Après un temps d’échauffement, les enfants se sont affrontés suivant leur tranche d’âge lors de matchs amicaux et ont pu se défouler sur 3 terrains différents.

Ce tournoi a été aussi l’occasion de rencontrer “Les Valkyries” de Singapour : une équipe issue du premier club de rugby féminin de la péninsule. Une délégation de 40 jeunes filles avaient fait le voyage accompagnées de leurs coachs et de leurs parents.

Kampuchea Balopp, une ONG qui n’en n’est pas à son premier “essai”

Créée en 2013, Kampuchea Balopp (KB) est une organisation cambodgienne qui assiste les enfants démunis et/ou handicapés dans leur épanouissement et construction au travers du sport. Au travers la pratique du rugby, les enfants sont amenés à développer des qualités humaines essentielles, telles que le partage, le respect mutuel, la tolérance ou encore l’esprit d’équipe.

Ce sport connu pour transmettre des compétences sociales sur et en dehors du terrain est une réelle philosophie de vie comme l’explique Jean-Baptiste Suberbie, fondateur de cette ONG ▶ en savoir +

Grâce à KB, les élèves de Taramana ont la chance de suivre des entraînements de rugby une fois par semaine avec des éducateurs sportifs. En parallèle, les jeunes participent aux événements sportifs organisés par KB au cours de l’année.

Nous tenions à remercier chaleureusement Kampuchea Balopp qui, pour cette rencontre du 15 septembre, a généreusement mis à notre disposition un grand bus. Cela a permis à un plus grand nombre de nos jeunes sportifs de participer à l’évènement.

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Que deviennent les anciens… #2 – Vuthny

Le mois dernier, nous démarrions la série « Que deviennent les anciens ? » avec l’interview de Dara. C’est désormais au tour de notre médecin en herbe, Vuthny Din, de nous conter son histoire avec Taramana. Le sourire aux lèvres, l’étudiant de 24 ans revient sur son évolution depuis ses débuts au centre et nous confie ses aspirations.

Une visite qui a changé sa vie…

C’est l’histoire d’un adolescent qui voit arriver dans son village un groupe de cambodgiens accompagné d’un étranger. Il avait ouï dire qu’ils venaient réaliser des enquêtes sociales auprès des familles du quartier, afin d’accueillir dans leur ONG les enfants qui sont le plus dans le besoin. Le jeune garçon demande alors à l’un des cambodgiens s’il peut venir à l’association. Le groupe de visiteurs se rend donc chez lui pour constater la situation de sa famille, et c’est ainsi que Vuthny, 13 ans, débute à Taramana.

Aujourd’hui étudiant en 4ème année de médecine, qu’il vient tout juste de valider haut la main, il se remémore son parcours au centre avec une émotion non dissimulée :

« J’étais très heureux de pouvoir y étudier les langues et l’informatique, en particulier le français car j’avais un bon professeur grâce auquel j’ai pu progresser très vite. Je faisais aussi du foot et du rugby, ce qui m’a appris l’importance du travail d’équipe et de la solidarité. À 15 ans, j’ai commencé les cours de théâtre avec Jocelyn (Dordé, président de l’association, ndlr.) et ça m’a complètement transformé. À l’époque, j’étais un enfant qui ne parlait pas beaucoup, qui avait peur de se mettre en avant. Alors imaginez un enfant tout timide qui se retrouve à devoir jouer sur scène en français devant un public francophone… » Il sourit à l’évocation de ce souvenir, avant de poursuivre : « Le théâtre a vraiment boosté ma confiance en moi et m’a aidé à m’exprimer plus librement. C’est en grande partie grâce au théâtre et aux conseils de Jocelyn que je suis devenu celui que je suis aujourd’hui. »

Lorsque nous lui demandons de citer ses plus beaux souvenirs avec Taramana, il ne sait par où commencer.

« J’ai participé à plein de spectacles au centre et en dehors, j’ai appris à jongler avec des bolas grâce à un ancien bénévole, j’ai réussi l’épreuve du DELF niveau B1… J’ai vécu beaucoup de belles choses grâce à Taramana, mais mon plus beau souvenir reste le voyage en France avec la troupe de théâtre. Je me sens très chanceux d’avoir pu découvrir ce pays. C’était un rêve d’enfant devenu réalité. »

… et le pousse à aller toujours + loin dans ses projets

Dès l’âge de 7 ans, Vuthny aspirait à devenir médecin. Mû par sa volonté d’aider son prochain, il souhaitait exercer un métier qui lui permettrait d’impacter positivement la vie des gens. Il nous explique alors qu’au-delà de son histoire avec Taramana, son intérêt pour la France vient aussi du fait que la langue française est essentielle dans les formations médicales au Cambodge. « Avoir l’opportunité d’étudier et pratiquer le français, avec la troupe de théâtre ou avec les bénévoles, m’a rapproché encore un peu plus du métier de mes rêves », ajoute-t-il.

Se sentant extrêmement reconnaissant envers Taramana, Vuthny donne un coup de main à l’association dès qu’il le peut, en dispensant des cours de français, d’anglais ou de khmer, en accompagnant les enfants lors des sorties, en animant les fêtes au centre, etc. À l’avenir, il aimerait aider à faire perdurer les actions de Taramana, afin de continuer à voir les enfants grandir, apprendre et s’épanouir. Il espère également pouvoir ouvrir un second centre pour soutenir les enfants habitant à la campagne.

« C’est grâce à Taramana que j’ai pu m’en sortir. Quand je regarde les enfants, ça me rappelle quand j’étais petit. C’est une immense chance de pouvoir étudier dans cette association. Il est important que les élèves le gardent précieusement en tête et qu’ils restent motivés pour venir régulièrement au centre, étudier sérieusement et participer à toutes les activités. Je souhaite que la chance qui m’a porté tout au long de mon parcours les porte à leur tour. » Une belle conclusion pour cette entrevue pleine d’humilité et de générosité.

Un grand merci à Vuthny de nous avoir accordé de son temps. Nous lui souhaitons beaucoup de réussite dans ses études et ses projets !

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Tout savoir sur le parrainage à Taramana

Comme beaucoup d’ONG agissant auprès des enfants défavorisés, le parrainage est la principale source de revenus de Taramana.
Cela représente aujourd’hui près de 60% des revenus de l’association.

Mais savez-vous exactement ce qu’est un parrainage et ce qu’il implique ?

Nous vous proposons un petit quizz de rentrée pour tester bodrum escort vos connaissances et découvrir les particularités du parrainage à Taramana…
⚠️ il y a parfois plusieurs réponses possibles.

C’est parti pour le quizz !

1 – Quels types de parrainages existent-ils à Taramana

a. Le parrainage collectif, qui correspond aujourd’hui le mieux aux besoin de l’association
b. Le parrainage individuel d’un enfant, tout au long de son parcours à Taramana
c. Le parrainage éducatif, qui finance exclusivement la scolarité escort bodrum et les études des enfants
d. Le parrainage santé-nutrition, qui se concentre sur l’accès aux soins, les repas à la cantine et la distribution du riz

?… voir la réponse

a & b

À Taramana, vous pouvez choisir entre un parrainage collectif ou un parrainage individuel. Un parrainage collectif permet à l’association d’accueillir chaque enfant dans les meilleures conditions, c’est pourquoi cette forme de parrainage convient le mieux aux besoin de Taramana aujourd’hui.

 

2 – Quelle est la différence entre un parrainage individuel et un parrainage collectif ? 

a. Un accès VIP au centre, avec prise en charge du billet d’avion et de l’hébergement pour une visite à son.sa filleul.e
b. Une correspondance privilégiée avec son.sa filleul.e
c. Le montant d’un parrainage individuel est légèrement plus élevé
d. Les enfants parrainés individuellement sont prioritaires à la cantine et pour les activités extra-scolaires

?… voir la réponse

b !

Un parrainage individuel vous permet de correspondre avec votre filleul.e. Cette forme de parrainage implique un engagement certain de la part du parrain et de la marraine afin de maintenir la relation avec l’enfant.

 

3 – Dans un parrainage individuel, comment sont choisis les enfants à parrainer ? 

a. Nous favorisons les enfants qui viennent à Taramana depuis longtemps : premier arrivé – premier servi
b. Grâce aux enquêtes sociales, nous mettons la priorité sur les enfants dont la situation est la plus critique
c. Un tirage au sort est organisé par l’équipe du centre au Cambodge
d. En fonction des désidératas des parrains et marraines

?… voir la réponse

b

Les enfants à parrainer sont choisis en fonction de l’urgence de leur situation. Nous prenons aussi en compte leur assiduité à l’école publique et au centre Taramana Magdalena.

 

4 – Comment s’appelle la personne chargée des enquêtes sociales ? 

a. ENG Dararith
b. ENG Sovan Daro
c. ENG Sovan Dara
d. DOEU Visal

?… voir la réponse

a

ENG Dararith est notre assistant social depuis déjà 5 ans. Il habite avec sa famille dans le bidonville et connaît donc très bien les enfants et leur contexte social.

 

5 – Quelle est la durée d’un parrainage ? 

a. Le parrain s’engage à soutenir son.sa filleul.e à vie
b. 2 ans, avec reconduction tacite
c. Le parrainage s’inscrit dans le long terme pour soutenir les enfants jusqu’à la fin de leurs études ou l’accès à leur indépendance financière
d. Le parrainage s’arrête quand l’enfant obtient son baccalauréat

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c

Quelqu’en soit le cadre, le parrainage est un engagement à long terme. L’objectif est d’accompagner un.des enfant.s au terme de sa scolarité et ses études, jusqu’à ce qu’il soit financièrement indépendant.

 

6 – Comment est utilisé l’argent du parrainage ? 

a. L’argent est distribué aux enfants à chaque fin de moi
b. Cela finance nos missions éducatives, sociales, sanitaires et toutes les autres activités extra scolaires
c. Les parrainages assurent l’accès pour tous les enfants au centre médico-éducatif Taramana Magdalena
d. Le financement des projets et des aides aux enfants et à leurs familles sont décidés par la Conseil d’administration et validé lors des Assemblées Générales

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b & c & d

Un parrainage finance l’ensemble de nos actions auprès des enfants. Cela va des achats de nourriture, du matériel scolaire, des vaccins et médicaments aux salaires de l’équipe au Cambodge… en passant par les dépenses de fonctionnement du centre. Le détail des dépenses est publié chaque année dans le rapport d’activité disponible sur notre site internet.

 

7 – Un parrainage peut-il s’arrêter ? 

a. Oui, avec l’aide d’avocats pour rompre le contrat d’engagement
b. Oui, si l’enfant parrainé arrête sa scolarité
c. Oui, si l’enfant parrainé déménage loin du centre
d. Oui, à tout moment vous pouvez signifier votre souhait de mettre fin au parrainage

?… voir la réponse

b & c & d

Bien que le parrainage soit un engagement sur le long terme, il est possible de l’arrêter.

Du côté du parrain, des difficultés financières peuvent malheureusement engendrer cet arrêt. Du côté de l’enfant, la décision de la famille quant à l’arrêt de la scolarité ou si l’enfant ne vient plus au centre met fin au parrainage.

 

8 – Comment puis-je payer ? 

a. Par chèque ou virement bancaire
b. Par prélèvements automatiques (mensuels ou trimestriels ou bi-annuels…)
c. Par Paypal
d. En liquide, à remettre en main propre au Président ou à la trésorière

?… voir la réponse

a, b, & c

Même si 80% des parrains choisissent le prélèvement automatique, nous organisons le paiement selon votre souhait.

Alors ? Incollable ou vous avez eu des surprises ?

ENVIE D’ALLER PLUS LOIN ?

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La nutrition, un ingrédient clé dans notre soutien à l’éducation

Soutenir l’éducation des enfants passe aussi par l’amélioration de leurs conditions de vie. Parce que l’on ne peut pas bien étudier avec le ventre vide ou si l’on souffre de carences, Taramana offre aux enfants un accès à une alimentation équilibrée.

Sensibiliser les enfants à une meilleure alimentation

À Taramana, nous pensons qu’il essentiel de transmettre aux enfants de bonnes habitudes alimentaires afin de préserver leur santé.
Notre objectif est à la fois de sensibiliser les enfants, mais aussi de leur donner des repères

Visal, notre infirmier, aborde les sujets de nutrition lors de ses sessions mensuelles de prévention santé. Il rappelle par exemple l’importance de manger des fruits et des légumes tous les jours.

À la cantine du centre, les enfants reçoivent un repas équilibré quotidiennement. Depuis trois ans maintenant, deux repas végétariens sont proposés aux enfants chaque semaine.

Soutenir les familles

Chaque premier dimanche du mois, Taramana distribue près d’une tonne de riz aux familles les plus en difficulté de Boeng Salang. Grâce aux enquêtes sociales, nous déterminons la situation et les besoins de chacun.

Au delà d’assurer un apport nutritif quotidien, fournir du riz aux familles allège leurs dépenses chaque beylikdüzü escort bayan mois. Cela réduit ainsi le risque que certains parents prennent la décision de déscolariser leurs enfants pour les faire beylikdüzü bayan escort travailler et apporter un revenu complémentaire. 

Un programme soutenu par de précieux partenaires 

Nous tenons à remercier nos partenaires Eric Kayser et l’AEFC (Association d’Entraide des Français du Cambodge) qui nous permettent de fournir deux goûters par jour aux enfants et offrir des snacks et friandises lors d’événements au centre. 

Nos jeunes ont ainsi toute l’énergie nécessaire pour se concentrer sur leur scolarité et s’épanouir dans leurs activités !

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Que deviennent Les Anciens #1 – Au revoir Dara !

Les enfants de Taramana ont la chance d’avoir des “grands frères et grandes soeurs”, anciens élèves du centre, qui peuvent les guider, conseiller ou tout simplement faire figure de modèles à suivre. Nous allons revenir sur le parcours de certains d’entre eux, et c’est Dara qui ouvre le bal.

Âgé de 19 ans, Dara est aujourd’hui étudiant en architecture et s’apprête à intégrer une formation à l’ESNA de Paris Malaquais à la rentrée. En pleins préparatifs pour son départ, il a accepté de répondre à quelques questions.

Dara et Taramana, une histoire qui dure depuis douze ans…

« Je suis arrivé à Taramana quand j’avais 7 ans, donc il y a environ douze ans. J’ai pu y apprendre l’anglais et le français, faire du rugby et d’autres activités… Puis quand je suis arrivé au lycée, je n’avais plus le temps d’aller au centre tous les jours car j’étais trop occupé. J’ai quand même continué à venir pour les cours de théâtre, les évènements, mais aussi pour donner bénévolement des cours de français. J’adore ça, enseigner et voir les élèves progresser. D’ailleurs, ça m’a fait plaisir de retrouver mon rôle de prof de français ces dernières semaines. Si je pouvais continuer à le faire tous les jours, je serais heureux ! »

 Dara nous explique alors que son attrait pour la langue française vient des diverses rencontres qu’il a faites, notamment les bénévoles qui sont passés à Taramana, mais aussi d’un rêve qui le motive depuis l’adolescence : partir étudier en France. « J’ai découvert la France pour la première fois en 2016, quand on est parti en tournée avec “Les Petits Chenapans”, la troupe de théâtre de Taramana. J’ai adoré… et j’ai beaucoup bronzé ! Aujourd’hui, mon rêve se réalise enfin. Je pars poursuivre mes études d’architecture à Paris ! »

« C’est grâce à Taramana que je suis monté sur scène pour la première fois. »

Quand on lui demande de nous citer des moments marquants pour lui à Taramana, il nous parle de toutes les fois où il a pu se produire devant un public. « On a fait beaucoup de spectacles. Les concours TaramanAcademy et Taramana’s Got Talent, la tournée pour notre pièce de théâtre, les concerts de charité… C’est grâce à Taramana que je suis monté sur scène pour la première fois. Ça m’a aidé à dépasser ma timidité et à développer mes talents artistiques, tels que le chant, le beatbox, la musique, la comédie, la production de vidéos… J’ai même participé à l’émission télévisée Cambodia’s Got Talent avec un ami. Au départ, je m’étais simplement inscrit pour voir jusqu’où je pouvais aller, et finalement on est arrivés en finale. L’équipe et les enfants de Taramana sont venus m’encourager ! »

 Il garde en tête beaucoup de super souvenirs du centre, mais aussi des moins bons… comme le jour où il s’est fait vacciné par Jocelyn, président de l’association et médecin de profession. « Et j’ai crié, criééé, Jocelyn, pas de vaccin ! » chante-t-il en rigolant sur la mélodie d’Aline. « J’avais trop peur… Ils ont été obligés de me tenir pour me faire la piqûre. »

Pour conclure cette entrevue, Dara remet sa casquette de « grand frère » pour donner des conseils aux plus jeunes:  « Sans Taramana, je n’aurais peut-être pas eu les mêmes opportunités pour apprendre et développer tout mon potentiel. Si j’avais un conseil à donner aux élèves du centre, ce serait de continuer à venir régulièrement à Taramana, que ce soit pour suivre les cours, aller à la bibliothèque ou participer aux activités. Et mon second conseil, qui est certainement le plus important, c’est d’oser parler avec les gens, oser essayer des choses nouvelles, oser demander de l’aide quand on en a besoin… juste, oser. C’est une chose très difficile à faire pour les cambodgiens, mais quand on y arrive, c’est la réussite assurée dans nos projets et dans la vie en général ! »

Nous remercions Dara pour tout ce qu’il a apporté à Taramana et nous lui souhaitons beaucoup de bonheur et de succès pour ce nouveau chapitre de sa vie !

Retour sur le concours Taramana’s Got Talent

Le 15 juillet dernier, la cour de récré du centre s’est transformée en salle de spectacle à l’occasion de la seconde édition de Taramana’s Got Talent. Cet événement a rappelé de merveilleux souvenirs aux plus grands qui avaient participé aux TaramanAcademy.

L’objectif premier de “Taramana’s Got Talent” ? S’amuser tous ensemble !
Le second ? Donner l’opportunité aux enfants de prendre confiance en eux et développer l’estime de soi.

Les jeunes ont ainsi pu s’exprimer à travers le choix de leur discipline de prédilection, leurs musiques, et leurs tenues. Ils ont aussi pu montrer, non seulement au public mais surtout à eux-mêmes, de quoi ils étaient capables. 

Deux mois de préparation et de collaboration

Enfants, staff, anciens élèves, partenaires… Tout le monde s’est impliqué pour faire de cet événement une réussite !

De la confection des décorations par les plus jeunes à l’installation de la salle par l’équipe, en passant par les répétitions quotidiennes chapeautées par notre bibliothécaire Visal et les bénévoles, la participation des profs pour l’organisation, l’aide technique des partenaires et enfin les conseils et la présence des anciens élèves pour l’animation de la soirée… Un beau travail collectif ! 

Une soirée riche en émotion

18h… La soirée démarre avec Meng et Vuthny aux commandes !
Après 10 minutes de show par RG Band, les participants montent sur scène en solo ou en groupe pour proposer des
prestations de chant et de danse.

Quatre artistes que nous connaissons bien constituent le jury qui sacrera les vainqueurs :

  • Visal, notre infirmier, leader du groupe RG Band
  • Dara, ancien élève de Taramana, musicien aux multiples talents
  • Mo Lin, professeur de danse, producteur de films et habitué des fêtes de Taramana
  • et enfin Visal, notre libraire, passionné de danse

40 participants, 15 prestations, 1 trophée… mais qui a gagné ?

C’est le groupe de danse composé de Phanith, Thavry, Somnang et Sreynith qui a remporté la victoire en reprenant la chorégraphie de “Kob” par Ra Bee.

 Sur le podium, on retrouve également deux jeunes chanteurs qui ont reçu leurs récompenses avec beaucoup d’émotion : Chheanh à la deuxième place grâce à sa reprise de “Min Men Jai Don” et Sethiseul à la troisième place avec son interprétation de “Ah Krobey”.

Merci à nos partenaires !

Nous tenons à remercier notre partenaire privilégié Kilat Events, grâce à qui nous avons pu bénéficier de matériel et d’un accompagnement professionnel afin de rendre cette soirée encore plus mémorable pour les enfants !

Un grand merci également à l’AEFC – Association d’Entraide des Français au Cambodge, d’avoir contribué à cet événement avec des dons de snacks et de boissons pour le buffet !

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